Après avoir longtemps soutenu le dictateur qui les opprime, Sarkozy veut aujourd’hui que son pays soit au premier rang pour aider les Tunisiens. Il était temps…  


«Le président de la république a rappelé que la France entendait être au premier rang pour aider les Tunisiens à concrétiser leurs aspirations de liberté et de démocratie et pour soutenir le développement économique et social de la Tunisie», a déclaré le président français, mercredi, lors du conseil des ministres.
Pour accompagner la Tunisie dans ses premiers pas dans la démocratie, le conseil des ministres français a proposé un plan d’action. «Trois priorités: ‘‘accompagner la Tunisie pour la mise en place de la démocratie, de l’Etat de droit et de la lutte contre la corruption’’, ‘‘pour la modernisation de l’économie et le développement de l’emploi’’ et ‘‘pour le renforcement des contacts entre les sociétés civiles’’, a déclaré Boris Boillon, nouvel ambassadeur de France en Tunisie, qui a soumis cette proposition aux autorités tunisiennes.
«L’appui de la France au développement économique du pays ainsi qu’à l'octroi par l’Union européenne (UE), avant la fin de l’année, d’un statut avancé à la Tunisie sera rappelé à cette occasion. La France apportera son plein concours à la conférence internationale de Carthage, prévue au mois de mars, sur le soutien aux réformes politiques et économiques en Tunisie», a ajouté M. Boillon.
Selon la même source, les ministres français de l’Economie Christine Lagarde et des Affaires européennes Laurent Wauquiez se rendront le 22 février en Tunisie. Espérons que ce plan fera oublier aux Tunisiens les propos du président français, lors de sa visite à Tunis, en 2008, selon lesquels «la liberté avance en Tunisie»?