«Il est normal que le parti majoritaire (Nidaa Tounes) soit au pouvoir et le 2e (Ennahdha) dans l'opposition, de manière à consacrer l'alternance pacifique au pouvoir».
C’est ce qu’a déclaré à la presse, dimanche 1er février 2015, le secrétaire général de Nidaa Tounes, Taieb Baccouche, devant le siège central du mouvement aux Berges du Lac, où il a rencontré des manifestants de la coordination «Sit-in du Bardo», opposés à l’entrée d’Ennahdha dans le gouvernement Essid, dont la composition doit être remise au président de la république et annoncée officiellement, lundi 2 février 2015. «L'opposition constitue une force de proposition qui participe à la gestion des affaires du pays», a ajouté M. Baccouche, précisant que Nidaa Tounes avait informé, la veille, le chef du gouvernement désigné de son opposition à la participation d'Ennahdha au nouveau gouvernement «conformément aux promesses faites aux électeurs du parti». Cette déclaration de M. Baccouche est intervenue au moment où la participation d'Ennahdha au cabinet Essid était confirmée par plusieurs sources, et notamment par le président du mouvement islamiste, Rached Ghannouchi, à la suite de sa réunion avec le chef du gouvernement désigné, Habib Essid, dimanche, à Dar Maghrebia, à Carthage. Persistance de la divergence à ce sujet au sein de Nidaa Tounes ou double langage?
La coordination «Sit-in du Bardo» a organisé, dimanche, un mouvement de protestation pour demander des dirigeants de Nidaa Tounes et des partis ayant participé audit sit-in durant l’été 2013 à respecter leurs engagements électoraux et à ne pas inclure Ennahdha dans le nouveau gouvernement. Houssem Hami, membre de la coordination, a souligné la disposition de celle-ci à reprendre les protestations au cas où Ennahdha fera partie du gouvernement. I. B. |
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