Le Front populaire (FP) n’accordera pas sa confiance au gouvernement Habib Essid, dont la composition a été annoncée aujourd’hui. Il restera donc dans l’opposition.
C’est ce qu’a déclaré le député FP Mongi Rahoui, dans l’émission ‘‘Midi Show’’, lundi 2 février 2015, estimant que son parti ne peut accorder sa confiance à un gouvernement dans lequel on trouve «des membres de la troïka (ex-coalition gouvernementale dominée par le parti islamiste Ennahdha, Ndlr), ayant conduit la Tunisie à l’échec, et des dirigeants d’un parti politique mafieux, dirigé par une personne à la richesse douteuse en provenance de la Libye et qui n’a même pas de programme», a-t-indiqué, par allusion au parti de Slim Riahi, l’Union patriotique libre (UPL), qui dispose de 3 portefeuilles dans le cabinet Essid. «Ennahdha n’a pas réussi dans sa mission durant les 3 ans qu’il a passé à la tête du gouvernement et nous ne lui faisons pas confiance. Son règne a été marqué, notamment, par des assassinats politiques et par la montée du terrorisme», a expliqué Mongi Rahoui, ajoutant qu’«un gouvernement ainsi formé nous renvoie (les Frontistes, Ndlr), automatiquement, dans l’opposition». L’autre député FP, Ammar Amroussia a, fait part, lui aussi, dans une déclaration à Mosaïque FM, de ses réserves à propos de quelques membres de ce gouvernement, en raison de leurs liens avec l'ancien régime, notamment le ministre de l’Intérieur Mohamed Najem Gharsalli, dont la nomination avait déjà été contestée, lors de l’annonce de la première mouture du gouvernement, le vendredi 23 janvier 2015. «Bien qu’il compte des personnalités expérimentées à propos desquels nous n’avons aucune réserve, en attendant de juger leurs actes, le gouvernement Essid a été formé sur la base de la complaisance et la participation d’Ennahdha et de l’UPL en est la preuve», a-t-il ajouté. Y. N. M. |
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