La Nahdhaoui Amel Azzouz a-t-elle des compétences dans le domaine de la coopération internationale dont elle aura la charge dans le gouvernement Essid?
Amel Azzouz a été choisie pour occuper le poste de secrétaire d’Etat auprès du ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, chargée de la Coopération, dans le gouvernement Habib Essid, dont la composition a été annoncée ce lundi 2 février 2015. Née il y a 52 ans à Gabès, elle a fait ses études à la Faculté des lettres de Sousse (option anglais). En 2001, elle a obtenu le DEA, puis l’agrégation en littérature anglaise. Au lendemain des élections du 23 octobre 2011, elle a représenté la circonscription de Gabès à l’Assemblée nationale constituante (ANC). Amel Azouz a milité, au milieu des années 1980, au sein de l’UGTE, le syndicat estudiantin proche du parti islamiste Ennahdha, jusqu’à 1994, date de l’emprisonnement de son mari. Elle n’a repris ses activités politiques qu’au lendemain de la révolution de janvier 2011. De son mandat de 4 ans à l’ANC, Amel Azouz n’a pas laissé de souvenirs impérissables, mis à part quelques interventions très enflammées, mais sans consistance. En novembre 2012, elle a rencontré, avec son collègue Habib Khedher, lui aussi député de Gabès lui aussi, l’ancien ministre de la Jeunesse et du Sport, Tarak Dhiab, afin qu’il intervienne auprès des responsables de la Fédération tunisienne de football (FTF) pour réduire la sanction administrative infligée au Stade Gabésien, condamné à jouer 5 rencontres à huis-clos, suite aux dégradations commises par ses supporters au stade de Gabès. Cette intervention, pour le moins maladeroite, a valu aux 2 députés des critiques tous bords. Reste une question: quelle compétence Mme Azzouz a-t-elle en matière de coopération internationale dont elle aura à s’occuper et qui exige des connaissances en matières de développement, d'économie et de relations internationales? Visiblement aucune, à moins de considérer la maîtrise de l’anglais comme une compétence... économique. Ce qui prouve la pauvreté du parti islamiste, qui possède des dirigeants fort en gueule, mais manque cruellement d’experts dans presque tous les domaines pointus. Z. A. |
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