A peine a-t-il été annoncé, le gouvernement Habib Essid laisse transparaître des divisions entre ses principales composantes politiques.
Outre l’opposition de certains dirigeants de Nida Tounes à la présence du parti islamiste Ennahdha dans ce gouvernement, qui devra être présenté demain, mercredi 4 février 2015, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour le vote de confiance, les dirigeants d’Afek Tounes (3 portefeuilles dans ce gouvernement) ne manquent aucune occasion pour exprimer leur hostilité à l’Union patriotique libre (UPL), détenteur de 3 portefeuilles lui aussi. Dans la soirée du lundi 2 février 2015, Rim Mahjoub, membre du bureau exécutif d’Afek Tounes, qui intervenait dans une émission politique sur Ettounsia TV, a critiqué la présence de l’UPL dans le gouvernement Essid. «Je souscris aux déclarations de Yassine Brahim (président d’Afek Tounes, Ndlr) qui a affirmé que l’UPL n’a pas de compétences et qu’il aurait été préférable qu’il reste hors du gouvernement», a-t-elle dit, ajoutant que «des soupçons de corruption entourent Slim Riahi», l’homme d’affaires qui a fondé et préside l’UPL. Ahlem Kamerji, membre de la direction de ce parti, présente dans la même émission, a répliqué: «Votre parti n’est pas démocratique. Si vous avez la moindre preuve de ce que vous affirmez à propos de Slim Riahi, vous n’avez qu’à saisir la justice». Ambiance... Première tâche du prochain Premier ministre: rappeler à l’ordre les membres de son gouvernement. I. B. |
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