Najem Gharsalli Ministere InterieurL'Association des magistrats tunisiens (AMT) s’insurge contre le maintien du juge Najem Gharsalli dans la composition du gouvernement Habib Essid.

L’AMT a demandé à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) une séance d'audition à propos du maintien Najem Gharsalli dans la composition du gouvernement, telle qu’annoncée, avant-hier, par le chef du gouvernement désigné Habib Essid.

L'AMT propose aussi au parlement d'auditionner toutes les parties ayant émis des réserves sur la nomination du juge à la tête du ministère de l'Intérieur, afin qu’elles puissent présenter des preuves à l'appui de ces réserves.

Dans une déclaration, publiée mercredi 4 février 2015, l'AMT regrette le maintien de M. Gharsalli dans la nouvelle composition du gouvernement sans tenir compte des «réserves sérieuses» émises par l'association ni prendre connaissance des preuves dont elle dispose.

Selon l'AMT, Najem Gharsalli est impliqué, sous l'ancien régime, dans de graves violations des droits de l'Homme. L’association affirme qu’il a porté atteinte au droit des magistrats au rassemblement et tenté, en 2005, de renverser les structures légitimes de l'AMT.

Le fait qu’il ait harcelé et persécuté des magistrats et des membres de l'AMT n’habilite pas le juge à être désigné à la tête du ministère de l'Intérieur dans une Tunisie post-révolution qui ambitionne de consacrer les critères de loyauté, de compétence et de respect de la loi dans les nominations aux hautes fonctions de l'Etat, a conclu l’AMT.

I. B. (avec Tap).

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