M. Kotti, qui s’est abstenu lors du vote de confiance au gouvernement Essid, jeudi 5 février 2015, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), a déclaré, dans un entretien avec Cap FM, que ce gouvernement ne reflète pas les résultats réels des dernières législatives, remportées par Nidaa Tounes, ajoutant que le parti islamiste «a joué un rôle primordial dans la formation du cabinet Essid», sans expliquer comment Nidaa Tounes a-t-il pu laisser cette tâche au parti islamiste, qui, rappelons-le, n’a eu, dans ce cabinet, qu’un seul ministère, celui de la Formation professionnelle et de l’Emploi, et deux secrétariats d’Etat.

Abdelaziz Kotti, qui était pressenti pour le ministère de l’Agriculture – finalement attribué à une autre personnalité – s’est, par ailleurs, attaqué à son collègue de Nidaa Tounes, Néji Jalloul, le nouveau ministre de l’Education nationale: «Pour gagner un poste ministériel, il a fait allégeance et montré sa soumission au leader du parti islamiste Rached Ghannouchi qu’il a rencontré avant sa nomination», a-t-il dit.

M. Kotti a également accusé Boujemaa Remili, secrétaire exécutif de Nidaa Tounes, d’avoir fait nommer des parents à lui dans le nouveau gouvernement, par allusion à Latifa Lakhdar, nouvelle ministre de la Culture.

I. B.