Renouer avec la Syrie serait une des plus urgentes priorités du gouvernement d’Habib Essid, selon le nouveau chef de la diplomatie, Taïeb Baccouche.
Le nouveau Premier ministre a, en effet, annoncé, lors de la présentation de son programme devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), qu’il s’attellera à la révision de certaines décisions diplomatiques prises par ses prédécesseurs, y compris notamment celle, pour le moins injustifiable, de la rupture des relations avec la Syrie. Le nouveau ministre des Affaires étrangères, Taïeb Baccouche a été encore plus explicite, en mettant l’accent sur la forte détermination du nouveau gouvernement «à corriger les erreurs» des gouvernements des Troïka 1 et 2, en accordant une absolue nécessité au rétablissement des relations entre la Tunisie et la Syrie. «L’intérêt du peuple tunisien et, plus particulièrement, celui de la communauté tunisienne expatriée résidant en Syrie, nous dictent de rétablir nos liens avec ce peuple frère», a-t-il expliqué, rappelant que cette correction de trajectoire n’est rien d’autre qu’«un retour aux principes fondateurs de la diplomatie tunisienne, à la volonté de notre pays de consolider ses relations avec ses partenaires, amis et frères et une fidélité à la tradition de respect du principe de non-ingérence dans les affaires internes des autres pays». Ce sont, rappelons-le, l’ancien président provisoire de la République, le CpRiste Moncef Marzouki, et le ministre nahdhaoui des Affaires étrangères, le tristement célèbre Rafik Abdessalem Bouchlaka, qui, sur un coup de tête amateur, ont décidé de couper net les relations syro-tunisiennes… La suite, on la connait: des milliers de citoyens tunisiens vivant et travaillant en Syrie, abandonnés par leur gouvernement et pris au piège de la guerre civile dans ce pays. Pis encore : les départs par milliers de djihadistes tunisiens en Syrie, dont des centaines sont morts et beaucoup ont été arrêtés et croupissent en prison. Tout cela est à corriger, au plus vite. Il y va de l’image de la Tunisie et de la vie de ses concitoyens. Marwan Chahla |
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