imed daimi 3 12Accusé par l’Observatoire national pour la lutte contre le terrorisme d’appartenir à une organisation terroriste, le député Imed Daïmi s’explique sur un ton moqueur.

L’Observatoire national de la lutte contre le terrorisme a dénoncé, dans un communiqué publié mardi 10 février 2015, les déclarations du député Imed Daïmi, secrétaire général du Congrès pour la république (CpR), qui a appelé le gouvernement et les médias tunisiens, qui ont tendance, selon lui, à soutenir l’armée libyenne et le général Khalifa Haftar contre les milices islamistes armées, à changer d’attitude, à être impartiaux et à maintenir le contact avec les deux parties en conflit en Libye.

Pour trouver une solution à la crise actuelle dans les régions du sud tunisien, «nous devons négocier avec toutes les parties, dont celle qui contrôle les postes frontaliers entre la Tunisie et la Libye», a-t-il dit, par allusion aux milices islamistes armées de Fajr Libya.

De retour du sud, où il s’était déplacé hier avec un groupe de députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Imed Daïmi a dénoncé, aujourd’hui, sur sa page Facebook, les accusations portées contre lui par «certaines personnes ignorant que 1,5 million de Libyens vivent aujourd’hui sur le sol tunisien et que des dizaines de Tunisiens se trouvent, aujourd’hui, en Libye».

«L’Etat tunisien doit jouer un rôle positif pour appuyer le dialogue inter-libyen. Ou du moins rester impartial pour barrer la route au terrorisme qui menace le pays», a ajouté M. Daïmi, en condamnant les propos de certains médias et analystes qui font le lien entre le marché parallèle, dont vivent de nombreux habitants dans les régions frontalières avec la Libye, et le terrorisme.

Imed Daimi Nabil Al Awady

Imed Daïmi (ici avec le prédicateur salafiste koweïtien Nabil Al-Awady) est très copain avec les extrémistes religieux auxquels il avait déroulé le tapis rouge quand il officiait au Palais de Carthage.

«Je suis fier de la sagesse des gens de ma région, de leur endurance et de leur patriotisme. Car ils ne sont pas tombés dans le piège des illettrés et rancuniers qui cherchent à induire une confusion entre contrebande et terrorisme, alors que cette région n’a jamais connu d’actes terroristes. Je dis bien à ceux qui racontent que les bandes de Daïmi sont derrière les événements (à Dhehiba et Ben Guerdane, Ndlr) qu’ils ont fait rire les habitants de la région par cette blague», a encore écrit M. Daïmi, un ancien militant du parti islamiste Ennahdha, qui a pris le contrôle du parti fondé en 2000 par le «laïque» Moncef Marzouki.

Z. A.

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