Preche dans une mosqueeL’Association tunisienne de défense des libertés individuelles (Adli) organise une table-ronde sur le thème: «Libertés religieuses en Tunisie: approche pluridisciplinaire».

La table-ronde aura lieu demain, vendredi 13 février 2015, à partir de 8h30, à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis (salle Dali Jazi).

Bien que la réalité des libertés religieuses en Tunisie laisse entrevoir un espoir, avec l'adoption de la nouvelle constitution, le 27 janvier 2014, celle-ci demeure, toutefois, assez critique et pose un certains nombre de problèmes, principalement liés à une raison culturelle majeure : l'absence de l'individu dans la sphère sociale, juridique et politique.

«En effet, le contexte socio-culturel en Tunisie conçoit l’individu par rapport au groupe, la famille notamment, et non par rapport à sa personne, ce qui crée une ambigüité dans les rapports avec la famille, la société, la législation et même dans le domaine socio- professionnel», soulignent les organisateurs dans le texte de présentation de la table-ronde.

Par ailleurs, ajoutent-ils, «la multiplicité des textes légaux ayant trait aux libertés religieuses pose la question de la consistance même de ces libertés, de leur mise en application et de leur protection».

Sur un autre plan, la justice, judiciaire et administrative, semble apporter des principes en la matière qui vient à garantir certaines dimensions de ces libertés.

Après l'adoption de la nouvelle constitution, la question s’est posée de savoir si le droit tunisien est conforme ou non aux dispositions de ce texte en matière de libertés religieuses et notamment à son article 6.

Cet article garantit à la fois «la liberté de conscience et de croyance, le libre exercice de culte, la meutralité des mosquées et des lieux de cultes...» et engage l’Etat à lutter «contre les appels au Takfir et à l'incitation à la violence et à la haine».

C’est pour mieux analyser l’état de cette problématique, à la lumière de l’évolution de la législation tunisienne, que l’Adli a pris l’initiative d’un travail pluridisciplinaire d’évaluation de la situation des libertés religieuses en Tunisie.

Les intervenants sont Soumaya Belhaj, maitre-assistant en psychologie, Université de Tunis, Salsabil Kelibi, enseignante de droit, Université de Carthage, Saloua Hamrouni, maitre de conférences en droit, Université de Carthage, Sana Ouachtati, enseignante de droit public, Université de Carthage, Wahid Ferchichi, maître de conférences, Université de Carthage, Saloua Ghrissa, enseignante de langues et civilisations anciennes, Université Zitouna, Rania Chebbi, doctorante en droit, Université de Carthage, Mohamed Ben Moussa, architecte-urbaniste, maitre-assistant, Université de Carthage, Abdelkarim Laouiti, enseignant de droit public, Université de Kairouan, Emna Sammari, doctorante en droit, Université de Carthage, Khaled Mejri, docteur en Droit, Université de Carthage, Emir El Ghoul, enseignant de droit, Maroua Belgacem, doctorante en droit, Université de Carthage, Wahid Chehed, journaliste, Ghaida Ghediri, docteur en droit enseignante, Université de Tunis El Manar.

I. B.

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