L’ex-ambassadeur de Tunisie en Libye accuse le gouvernement sortant, conduit par Mehdi Jomma, d’avoir porté préjudice aux relations tuniso-libyennes.
Ridha Boukadi, rappelé à Tunis en juin 2014 et qui a démissionné en décembre de la même année, a ajouté, dans un entretien à la chaîne Al-Moutawasset, dans la soirée du jeudi 12 février 2015, que le gouvernement Jomaa n’a pas su gérer les relations tuniso-libyennes, portant préjudice aux intérêts tunisiens en Libye et à la sécurité nationale, tunisienne par une série de décisions inadéquates. M. Boukadi faisait ainsi allusion aux mouvements de protestation dans le sud du pays ayant fait 1 mort et plusieurs blessés. Et qui ont été provoquées par l’imposition d’une taxe de sortie aux Libyens au moment de leur départ de notre pays. L’ex-ambassadeur, qui s’est dit fier d’appartenir au parti islamiste Ennahdha, a indiqué aussi que le gouvernement Jomaa n’a fait aucun effort pour faire extrader de Libye les chefs terroristes tunisiens réfugiés dans ce pays, notamment Abou Iyadh et Ahmed Rouissi. L’ancien diplomate a affirmé que ces deux éléments ont été arrêtés par les autorités libyennes et qu’il a adressé un courrier au gouvernement Jomaa, via le ministère des Affaires étrangères, lui recommandant de demander aux autorités libyennes de les extrader en Tunisie, mais son courrier a été superbement ignoré. L'ex-ambassadeur de Tunisie à Tripoli n'a pas pardonné à Mehdi Jomaa de l'avoir rappelé à Tunis. Le gouvernement Jomaa n’a pas su traiter avec les changements politiques survenus en Libye, ce qui l’a amené à prendre de mauvaises décisions qui ont beaucoup affecté les intérêts tunisiens dans ce pays et provoqué des catastrophes, selon ses termes. En fait, M. Boukadi, qui est proche des milieux islamistes en Libye, reproche à M. Jomaa et à son équipe d’avoir cherché à couper tout contact avec ces milieux, notamment en le rappelant à Tunis. I. B. |
{flike}