L’ex-président Ben Ali a payé une somme de 50 millions de dinars en liquide à quatre hauts responsables de partis dits d’opposition au lendemain de sa «réélection» en octobre 2009.  


C’est ce qu’a annoncé Abdelfattah Amor, président de la Commission nationale d’établissement des faits sur les affaires de malversation et de corruption, au cours d’une conférence de presse donnée aujourd’hui à Tunis.
Trois des bénéficiaires de ces largesses présidentielles ont reçu leur «récompense» le 7 janvier dernier et un quatrième le 12 janvier, soit deux jours avant la fuite du despote. Etait-ce pour «acheter» leur appui alors que la révolution grondait dans le pays?
M. Amor n’a pas voulu divulguer les noms des bénéficiaires des «enveloppes-surprises» de Ben Ali, mais les Tunisiens croient bien tous les connaître.

On signalera, cependant, que les partis "administratifs", qui participaient au décor pseudo-démocratique sous Ben Ali, sont le Parti de l'unité populaire (Pup), le Mouvement des démocrates socialistes (Mds), l'Union démocratique unioniste (Udu), le Parti libéral (PL), le Parti vert pour le progrès (Pvp), dirigés, respectivement, par Mohamed Bouchiha, Ismaïl Boulahia, Me Ahmed Inoubli, Mondher Thabet et Mongi Khammassi.

A noter enfin que Mohamed Bouchiha s'était présenté à plusieurs reprises à la présidentielle "contre" Ben Ali et a été crédité de quelque poussière de voix.

 

Z. A.