Ali Sériati, responsable de la Garde présidentielle de l’ex-président, a reçu, le 13 janvier, la veille de la fuite de Ben Ali, la somme de 500.000 dinars (260.000 euros).


C’est ce qu’a annoncé Abdelfattah Amor, président de la Commission nationale d’établissement des faits sur les affaires de malversation et de corruption, au cours d’une conférence de presse donnée aujourd’hui à Tunis.
Le général Ali Sériati, arrêté au lendemain de la fuite de Ben Ali, est poursuivi pour «conspiration contre la sûreté de l’Etat et incitation à la violence armée». En fait, il est accusé d’avoir planifié et mis en route un plan de reprise du pouvoir par les services de l’ex-président.
Ce plan prévoit des actes de violence et de pillage, pour mettre le pays à feu et à sang, et justifier ainsi une reprise en main de la situation par les caciques de l’ancien régime, prélude à un retour de Ben Ali ou à l’intronisation du même Sériati.
Certains voient même dans le départ précipité de Ben Ali, sous l’insistance de son «garde du corps» attitré, un plan de coup d’Etat fomenté par ce dernier.

 

Z. A.