Al Sissi armee egyptienneL'Egypte a annoncé, lundi 16 février 2015, que son aviation avait bombardé des positions du groupe jihadiste de l'Etat islamique (Daêch), en Libye.

Cette annonce a été faite quelques heures après la diffusion d'une vidéo montrant l'assassinat de 21 Egyptiens de confession chrétienne copte par ce groupe positionné dans la région de Syrte.

L'opération armée visait des camps, des sites d'entraînement et des arsenaux de la branche libyenne de le Daêch situés à proximité de la frontière, indiquent les militaires égyptiens. Elle visait, selon eux, «à venger l'effusion de sang et punir les assassins. Il faut que chacun sache que les Egyptiens ont un bouclier qui les protège».

Après la diffusion de la vidéo, Le Caire a annoncé un deuil national de 7 jours et le président Abdelfattah Al-Sissi a convoqué d'urgence le Conseil national de la défense et annoncé que son pays «se réserve le droit de répliquer de la manière et au moment adéquats» à cette tragédie. Il n’a pas tardé à mettre ses actes en conformité avec avec ses paroles.

C'est la première fois que l'Egypte reconnaît publiquement avoir mené une attaque sur le territoire libyen, où les milices islamistes et le gouvernement se battent depuis près d'un an.

Le Caire avait été accusé en 2014 d'avoir mené des frappes similaires, mais avait alors nié. Des responsables américains avaient affirmé que les Emirats arabes Unis avaient conduit ces frappes, en utilisant des bases militaires égyptiennes.

Selon l'armée égyptienne, l'aviation libyenne a également participé aux attaques, bombardant la ville de Derna, contrôlée par les islamistes.

I. B. (avec agences)

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