Beji Caid Essebsi Palais de Carthage 2Après les agitations dans le sud, les grèves à répétition et l’attaque terroriste de Boulaaba, le président de la république appelle les Tunisiens à la vigilance et à la sagesse. 

Beji Caïd Essebsi, qui parlait à l’ouverture du conseil ministériel qu’il a présidé, mercredi 18 février 2015, au Palais de Carthage, a indiqué que ce qui se passe, aujourd’hui, dans le pays, n’est pas fortuit, notamment les mouvements de protestation dans le sud du pays.

«Une partie de ces mouvements est fondée et véridique, mais une autre partie est le résultat de manipulations. Il y a des manoeuvres et nous n’allons pas rester les bras croisés. Nous allons mener une enquête sur ces événements, car l’opinion publique doit savoir ce qui se passe réellement dans le pays», a dit M. Caïd Essebsi, qui a déploré les mensonges relayés, ces derniers temps, par plusieurs parties. «Nous n’allons pas faire, à chaque fois, un démenti», a-t-il ajouté.

Sur un autre plan, M. Caïd Essebsi a renouvelé sa confiance au gouvernement conduit par Habib Essid, puis, s’adressant aux enseignants du secondaire et agents de la Poste Tunisienne, il a reconnu leur droit d’avoir des revendications et de faire grève pour les défendre, mais l’Etat n’est pas en mesure de toutes les satisfaire.

«Nous les soutenons (les grévistes, Ndlr) sans aucun doute, c’est leur droit. Et nous comprenons leurs raisons, mais nous ne sommes pas en mesure de répondre aujourd’hui à toutes leurs demandes. Au lieu de faire une grève de 3 jours, j’aurais préféré qu’ils débrayent pendant une heure, car c’est toujours une grève», a dit M. Caïd Essebsi.

«Nous comptons sur l’UGTT et l’Utica pour trouver des solutions à travers le dialogue social. Je connais ces gens et ils sont des patriotes», a conclu le président de la république.

Z. A.

 

{flike}