C’est ce qu’a annoncé le ministre des Affaires étrangères, Taïeb Baccouche, dans la soirée du vendredi 20 février 2015, dans l’émission ‘‘Chokran Aâla Al-Houdhour’’ sur la chaîne Watania 1, justifiant cette décision par la volonté du gouvernement tunisien d'avoir des contacts avec les autorités libyennes aussi bien à l'est qu'à l'ouest du pays voisin et d'être mieux renseigné sur ce qui s'y passe, d'autant que la sécurité de la Tunisie dépend de celle de la Libye.

M. Baccouche a, par ailleurs, ajouté qu’une enquête administrative sera ouverte à propos des déclarations médiatiques de Ridha Boukadi, ancien ambassadeur de Tunisie en Libye, ainsi que sur les soupçons dont il fait l’objet, notamment en ce qui concerne ses relations avec les groupes islamistes libyens. Rappelons que Ridha Boukadi, nommé en 2012 par l’ex-chef du gouvernement islamiste Hamadi Jebali avant d’être rappelé à Tunis en juillet 2014, avait accusé, il y a deux semaines, le ministère des Affaires étrangères d’avoir manqué à son devoir en ne réagissant pas à ses courriers, notamment celui relatif à l’arrestation en Libye des chefs terroristes tunisiens, Ahmed Rouissi, impliqué dans l’assassinat du dirigeant de gauche Chokri Belaid, et Abou Iyadh, chef de l’organisation terroriste Ansar Charia.

M. Boukadi avait affirmé avoir demandé aux autorités tunisiennes de demander à leurs homologues libyennes l’extradition de ces deux hommes, ajoutant qu’il n’eut pas de réponse.

Z. A.