Ennahdha estime qu’il s’agissait «d’une manœuvre pour détourner les Tunisiens des objectifs de la révolution tunisienne». «Nous dénonçons ce qui s’est passé et nous condamnons tous ceux qui sont derrière. Nous appelons les autorités tunisiennes concernées à découvrir les réelles circonstances de ce meurtre et à trouver les gens qui l’ont commis pour éclairer l’opinion publique», a déclaré le président de l’assemblée fondatrice du mouvement Ennahda (Renaissance), Ali El-Aryath. Il a ajouté qu’il ne souhaitait pas que «tous les islamistes soient mis sur le même rang», laissant entendre que le meurtre pourrait être commis par un groupe extrémiste.
Marek Rybinski a été retrouvé mort, égorgé par des extrémistes, vendredi, dans le garage d’une école religieuse privée de la région de Manouba, près de Tunis, où il était chargé de la comptabilité, avait indiqué une source proche du ministère tunisien de l’Intérieur.
Ennadha a également dénoncé la manifestation d’islamistes vendredi dans le cœur de Tunis au cours de laquelle des manifestants ont tenté de mettre le feu dans une rue où travaillent des prostituées, avant d’être dispersés par la police et l’armée. «Nous refusons et dénonçons fortement le recours à (...) toutes formes d’agissements violents et menaces contres des personnes, des boutiques quelle que soit leur nature», a ajouté le responsable d’Ennahda. «Nous considérons que c’est une violation du principe de liberté que nous voulons voir instaurer dans notre société», a-t-il dit.