Ahmed ManaiLes Etats-Unis, la France, la Turquie et le Qatar seraient en train de faire pression sur la Tunisie pour qu’elle ne reprenne pas ses relations diplomatiques avec la Syrie.

C’est ce qu’a affirmé aux médias Ahmed Manaï, ancien opposant à Ben Ali et actuel président de l’Institut tunisien des relations internationales (ITRI), ajoutant que ce sont ces mêmes pays qui avaient fait pression sur la Tunisie pour l’amener à geler ses relations avec la Syrie et à expulser son ambassadeur accrédité à Tunis, le 8 février 2012.

«Cette décision a laissé la porte ouverte au départ de milliers de jeunes tunisiens pour le jihad dans ce pays», a déploré Ahmed Manaï, qui estime que la Tunisie a intérêt à coordonner ses efforts avec la Syrie pour résoudre le problème du terrorisme, car, selon lui, ce pays dispose d’une base de données sur les terroristes.

«Nous n’oublions pas aussi que la communauté tunisienne établie en Syrie est aujourd’hui livrée à son sort», a encore déclaré le président de l’ITRI, qui a préparé une pétition en ce sens. Il espère recueillir 5.000 avant de la présenter au président de la république Béji Caïd Essebsi.

M. Manai n'a pas indiqué les sources pouvant étayer ses affirmations sur les pressions étrangères exercées sur la Tunisie. On pourrait, cependant, lui répliquer qu'au début de 2012, avec le parti islamiste Ennahdha au Palais de la Kasbah et Moncef Marzouli à Carthage, la Tunisie n'avait pas besoin de pressions internationales pour décider de rompre ses relations avec la Syrie.  

Z. A.

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