Mardi 24 février 2015, M. Jomaa, invité du «Forum des dirigeants du monde» de l’Université new-yorkaise de Columbia, à New York, a donné une conférence sur «la direction de la start-up démocratique tunisienne» dans laquelle il a parlé de la transition démocratique en Tunisie et répondu aux questions d’une assistance très nombreuse – notamment au sujet des difficultés que rencontre l’expérience tunisienne et les retombées que la transition démocratique en Tunisie pourrait avoir dans son environnement régional.

En réponse à la première interrogation de sa réflexion, M. Jomaa a couvert un large éventail de sujets. Il a tenu à insister sur le fait que «la transition démocratique ne pourrait jamais être une affaire de jours, de semaines ou même de mois. Il s’agit plutôt d’un parcours bien plus long que cela. Le processus de la transition démocratique requiert beaucoup plus de temps.»

Il a également expliqué, à ce propos, que les structures politiques en place en Tunisie n’avaient jamais été confrontées, par le passé, à des menaces à la sécurité du pays ou à des actes terroristes.

Répondant à la deuxième question dans son intervention, l’ancien Premier ministre provisoire a insisté que, en dépit des contrariétés et des contretemps que la transition a pu rencontrer, ce sont les femmes tunisiennes qui ont joué un rôle de cheville ouvrière de la start-up démocratique tunisienne. Il a rappelé, à ce propos, que les jeunes filles tunisiennes représentent 60% du nombre total des étudiants poursuivant leurs études dans les universités.

Mehdi Jomaa a conclu sa présentation en mettant l’accent sur l’importance «du dialogue ouvert». Selon lui, «l’unique voie pour la croissance et pour la solution des conflits passe indéniablement par l’adoption d’une approche inclusive.»

Jomaa: «Les femmes ont joué un rôle de cheville ouvrière de la start-up démocratique tunisienne.»

En mettant en place un système qui se construira sur les fondations saines de la longue tradition et la constitution tunisiennes et qui intégrera également une vision du futur, l’ancien chef provisoire du gouvernement estime que la Tunisie méritera d’être un modèle pour ses voisins de la région.

Il a conclu sa conférence en faisant un appel à la communauté internationale à soutenir massivement la Tunisie dans son expérience démocratique, au vu de son impact sur la stabilité de la région et sa contribution à la paix dans le monde.

Marwan Chahla

Source: ‘‘Bwog’’.