Dans la matinée, 3.000 manifestants avaient réclamé le départ de Boris Boillon, en poste depuis une semaine seulement. «Dégagez, petit Sarko!», «M. Boillon, vous occupez un poste diplomatique et vous n’avez rien d’un diplomate», «Boris dégage!», «Dégage Sarkoboy», «C’est vous qui faites honte à la France».
Sur son site Twitter, Boillon a commencé par faire son mea-culpa. «Vraiment désolé si j’ai pu offenser. Ce n’était pas mon intention», a-t-il écrit. A la télévision nationale tunisienne, samedi soir, il a déclaré: «Je présente toutes mes excuses à tout le peuple tunisien. J’ai une énergie et une volonté bien déterminée de promouvoir des relations bilatérales. J’ai été spontané plus que je n’aurais du l’être. Dorénavant je dois parler de manière plus polie».
En présentant ainsi des excuses plates aux Tunisiens, «la nouvelle voix de la France en Tunisie» a essayé de transformer une grosse bourde diplomatique en petite retraite tactique. C’est aussi une manière de botter en touche pour contenir les attaques adverses… En attendant des jours meilleurs.
Z. A.