Farhat Horchani et Beji Caid EssebsiLe Tunisie s’inquiète de l’aggravation de la situation sécuritaire en Libye où les groupes extrémistes religieux font régner leur loi, et craint un débordement de la violence.

Le renforcement de la coopération internationale et régionale en matière de défense a été au centre de l'audience accordée par le président de la république Béji Caïd Essebsi au ministre de la Défense Farhat Horchani, dans la matinée du vendredi 27 février 2015, au Palais de Carthage.

L’audience a porté sur les capacités des unités militaires tunisiennes déployées dans les zones frontalières à faire face à la menace terroriste. Elle a porté aussi sur les efforts visant à aider les familles sinistrées par les inondations survenues, hier, dans les gouvernorats du nord-ouest.

Le communiqué de la présidence de la république ne donne pas plus de précisions sur le nécessaire «renforcement de la coopération internationale et régionale en matière de défense», qui plus est, pour «faire face à la menace terroriste». Mais il traduit, entre les lignes, les inquiétudes de la Tunisie face à la situation explosive en Libye où les groupes extrémistes religieux font régner la loi, notamment à la frontière tunisienne.

La crainte d’un débordement voire d’une attaque contre la Tunisie menée par ces groupes armés est réelle. Et l’intérêt accordé par la présidence de la république à «la coopération internationale et régionale en matière de défense» pour «faire face à la menace terroriste» trouve, donc, toute sa signification.

En d’autres termes : les autorités tunisiennes n’écartent aucune hypothèse, en relation avec la crise libyenne, et se préparent au pire.

I. B.

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