Lors de la plénière tenue ce vendredi 27 février 2015 pour trancher cette question, il y a eu un débat et il a été convenu de poser les questions suivantes aux députés: «L’opposition concernée par la présidence de la commission des finances désigne-t-elle les coalitions seulement» ou «désigne-t-elle les groupes parlementaires et les députés opposants ensemble»?

Le vote a été favorable à la première interprétation pour 109 voix, contre 2 contre et 58 abstentions. La 2^e interprétation n’a recueilli que 3 voix, contre 104 non et 55 abstentions.

En vertu de ce vote, la présidence de la commission des finances reviendra au candidat du Front populaire Mongi Rahoui, étant donné que le Front dispose de la coalition d’opposition la plus importante à l’Assemblée (15 députés).

Le perdant de ce vote est le député d’Al-Jomhouri, Iyed Dahmani, qui avint été désigné à la tête de cette commission par le bureau de l’Assemblée.

La polémique provoquée par le Front populaire à propos de cette désignation, jugée illégale, a fini par donner ses fruits, puisque beaucoup de députés de la majorité lui ont fini par lui donner raison.

Reste que la présence d’un député de la gauche radicale, prolétarienne et anticapitaliste à la tête de la commission des finances est loin d’être une bonne nouvelle pour le gouvernement, qui va trouver devant lui un opposant farouche aux réformes économiques qu’il compte faire adopter par l’Assemblée. Heureusement qu’il y dispose – à priori – d’une majorité confortable.

I. B.