Cette visite, on l’imagine, n’est pas du goût de tous les Tunisiens, car le leader spirituel des Frères musulmans égyptiens et actuel président de l’Union mondiale des oulémas musulmans, est considéré par beaucoup comme un extrémiste religieux qui a souvent appelé au jihad et soutenu les groupes jihadistes, notamment en Syrie.

Inutile de dire que la photo, partagée hier sur les réseaux sociaux, où l’on voit Abdelfattah Mourou aux côtés de Youssef Qaradhaoui, ainsi que du journaliste égyptien d’Al-Jazeera Ahmed Mansour – qui s’est illustré par son hostilité à l’expérience démocratique tunisienne, pas trop islamiste à son goût –, a fait jaser les internautes tunisiens.

Interrogé par l’agence Tap, le secrétaire général du parti islamiste Ennahdha, Ali Laârayedh, a précisé que cheikh Mourou a été invité à titre personnel à Doha pour «donner son point de vue sur le Printemps arabe, la situation dans la région et un certain nombre de questions relatives à la Tunisie», ajoutant que M. Mourou a profité de l’occasion pour rendre visite à plusieurs «amis de longue date». 

Abdelfattah Mourou en très sulfureuse et explosive compagnie. Cherchez l'erreur!

N’empêche que beaucoup de Tunisiens auraient préféré ne pas voir le 1^er vice-président de leur Assemblée en compagnie d’un homme aussi controversé. 

Z. A.