La Tunisie a, aujourd'hui et plus que jamais, besoin du soutien des pays frères et amis pour assurer la relance de son économie, a indiqué Habib Essid.
Par Zohra Abid
Le chef du gouvernement, qui intervenait, jeudi 5 mars 2015, à l'ouverture de la conférence internationale sur «l'investissement et l'entrepreneuriat», à l'hôtel Regency à Gammarth (nord de Tunis), en présence de 300 participants de Tunisie, du Maghreb, des pays arabes et européens et, surtout, des Etats-Unis, a rappelé que notre pays a réalisé d'importantes avancées dans son processus de transition démocratique, mais qu'il fait face, également, à de grands défis socio-économiques.
«Nous sommes en train de bâtir un système basé sur la liberté et le pluralisme et d'instaurer le principe de la succession pacifique au pouvoir. Les Tunisiens ne peuvent qu'être fiers de cet acquis historique qui va leur ouvrir des horizons pour rejoindre le rang des pays démocratiques», a-t-il déclaré, tout en admettant qu'«au cours de la phase de transition, la Tunisie a traversé des périodes de doute et de tiraillement, mais cela ne l'a pas empêchée de poursuivre sur la voie qu'elle s'était tracée, grâce au dialogue entre toutes ses sensibilités politiques et l'esprit de consensus qui caractérise tous les Tunisien».
Le résultat est, d'ailleurs, à la hauteur des espérances mises dans la révolution de la liberté et de la dignité qui, il y a 4 ans, a fait tomber un régime dictatorial et mis en route un processus de transition démocratique.
«La Tunisie est, désormais, dotée d'une constitution qui respecte les principes de démocratie et de liberté et qui assure l'égalité des chances entre tous les citoyens. Et les Tunisiens sont fiers de cet acquis», a encore expliqué M. Essid, ajoutant que son gouvernement veille au respect de ces principes démocratiques.
Habib Essid reçoit Penny Pritzker et la délégation officielle américaine l'accompagnant.
«Malgré les menaces terroristes et les tentatives pour faire échouer le projet d'Etat démocratique, le gouvernement demeure fermement engagé dans la défense du territoire national, des libertés publiques et du mode de vie des Tunisiens», a aussi indiqué le chef du gouvernement. «Pour réussir cette oeuvre de redressement national et consolider notre expérience exceptionnelle dans la région, nous comptons sur nos moyens propres, la valeur de nos compétences et le dynamisme de notre société civile, mais également sur le soutien des pays frères et amis», a-t-il conclu, en rappelant que la Tunisie a besoin d'investissements pour redresser son économie, créer des emplois, accélérer le développement de ses régions et se prémunir contre les menaces terroristes.
Habib Essid reçoit Madeleine Albright en marge de la conférence sur «l'investissement et l'entrepreneuriat».
M. Essid n'a pas omis, dans ce contexte, de remercier les Etats-Unis pour leur soutien constant, illustré, notamment, par la contribution à l'organisation de la conférence sur «l'investissement et l'entrepreneuriat» dont la Tunisie attend de bonnes retombées.
{flike}