Ghannouchi AlbrightPour les responsables américains de passage en Tunisie, la visite au parti Ennahdha et à son président Rached Ghannouchi est ce qu’on peut appeler un «passage obligé».

L’ex-secrétaire d’Etat Madeleine Albright n’a pas dérogé à cette règle des relations tuniso-américaines instaurée par Washington depuis la chute de l’ancien régime et le succès du parti islamiste aux élections du 23 octobre 2011. Et que même l’attaque contre l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, le 14 septembre 2012, par des extrémistes religieux, et dont une part de la responsabilité incombait à l’ex-chef du gouvernement islamiste Hamadi Jebali, n’a pas remise en question.

Mme Albright, venue à Tunis pour prendre part à la conférence internationale sur «l’investissement et l’entrepreneuriat», tenue hier à Gammarth, a donc tenu, elle aussi, à rendre visite au gourou de Montplaisir, qui s’était entouré pour l’occasion de l’ex-chef du gouvernement provisoire (et actuel secrétaire général d’Ennahdha) Ali Larayedh, de l’ex-ministre des Affaires étrangères (et actuel chargé des relations extérieures du mouvement) Rafik Abdessalem Bouchlaka, et de l’ex-vice présidente de l’Assemblée nationale constituante et actuelle députée Maherzia Laabidi.

Madeleine Albright chez Ennahdha

Madeleine Albright entourée des responsables d'Ennahdha.

Selon le communiqué d’Ennahdha publié à l’issue de cette visite, Mme Albright a exprimé son admiration pour l’expérience tunisienne de transition démocratique, en comparaison avec celles des autres pays du Printemps arabe, et a souligné le rôle important joué par le mouvement Ennahdha dans la réussite de cette expérience et la préservation de l’unité du peuple tunisien.

Mme Albright a aussi fait part de sa disposition à soutenir tous les efforts visant à élever le niveau des investissements américains en Tunisie, en persuadant les investisseurs américains de consacrer à notre pays une part dans leurs programmes et projets futurs et en incitant l’administration du président américain Barack Obama à accorder à la Tunisie une place particulière en matière de coopération économique, afin de lui permettre de dépasser ses difficultés actuelles, d’impulser sa croissance économique et de garantir ainsi les meilleures chances de succès à sa transition démocratique.

I. B.

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