Assemblée des représentants du peupleLes institutions militaire et sécuritaire vont-ils accepter de collaborer avec la Commission de sécurité et de défense de l’Assemblée? Rien n’est moins sûr.

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) va désormais avoir un droit de regard sur les affaires de l’armée et de l’appareil de sécurité intérieure.

Le pouvoir législatif va devoir assurer son contrôle par le biais d’une Commission de sécurité et de défense – au sein de laquelle siègent 22 députés représentant Nidaa Tounes (9), Ennahdha (7), l’Union patriotique libre (2), le Front populaire (1), Al-Moubadara (1), Afek Tounes (1) et le Congrès Pour la République (1). Mais la mission de cette instance risque de n’être guère aisée.

En effet, d’après une source proche du dossier, tant que l’armée et l’appareil de sécurité intérieure pensent que les députés ne sont pas encore bien préparés pour exercer sur eux le contrôle que la constitution les autorise à avoir.

D’ailleurs, les députés peinent à accéder à des données moins sensibles que des informations militaires ou sécuritaires.

Tout comme les membres de l’ex-Assemblée nationale constituante (ANC), ceux de l’ARP ne sont pas arrivés à ce jour à obtenir du gouvernement la communication du rapport d’audit des trois banques publiques (STB, BNA et BH).

Nabil Ben Ameur

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