Leïla Ben Ali n’est donc pas en Libye, comme annoncé par beaucoup de médias. Serait-elle revenue à Djeddah auprès de son époux hospitalisé après un accident cardio-vasculaire? Possible…


Ce qui est certain, en revanche, c’est que le gouvernement de transition en Tunisie a enfin demandé officiellement à l’Arabie Saoudite, par voie diplomatique, l’extradition de l’épouse du président déchu.
Vingt quatre heures après la demande officielle de l’extradition de Ben Ali, le tour est venu pour demander aux autorités saoudiennes d’extrader son épouse. Cette demande vient s’ajouter à la commission rogatoire adressée, auparavant, par les autorités tunisiennes aux autorités judiciaires saoudiennes, dans le cadre d’une action inquisitoire intentée, actuellement, contre le président déchu et son clan.
Une remarque, toutefois, s’impose: cette demande d’extradition a quelque peu tardé. Ce qui a alimenté les réserves des Tunisiens, qui ont du mal à faire confiance à leur gouvernement provisoire. Ils soupçonnent le Premier ministre et son équipe de vouloir éviter de traduire devant la justice tous les membres du clan Ben Ali, ses proches collaborateurs et ses innombrables obligés dans les institutions de l’Etat, qui furent les piliers de son système de racket et de corruption.

Z. A.