Les enquêtes sur les assassinats politiques ne seront pas enterrées avec la mort en Libye de l’un de leur présumé auteur, le jihadiste Ahmed Rouissi.
C’est ce qu’a déclaré, aujourd’hui, le député Zied Lakhdhar, secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié (Watad) après la confirmation, par le ministère de l’Intérieur, de la mort d’Ahmed Rouissi dans les combats en Libye. Selon M. Lakhdhar, Ahmed Rouissi, impliqué dans l’assassinat des dirigeants de gauche Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, avait été arrêté, il y a un an, en Libye et cela avait été confirmé par le ministère tunisien de l’Intérieur. «Selon nos sources, le gouvernement Jomaa a fait tout son possible pour tenter de le faire rapatrier et juger en Tunisie, mais des parties politiques s’y sont opposées et ont tout verrouillé», a indiqué le député de la gauche, sans nommer ces parties. M. Lakhdahr a, également, affirmé que les violences et les agressions survenues en Tunisie en 2012 et 2013 – période au cours de laquelle le gouvernement était conduit par le parti islamiste Ennahdha – ont un lien avec le dirigeant islamiste libyen Abdelhakim Belhaj, que beaucoup soupçonnent d’être le parrain des groupes terroristes en Libye. La mort de Ahmed Rouissi, alias Abou Zakaria, annoncée par des sites jihadistes. «Nous comptons sur le nouveau gouvernement et sur le parti ayant remporté les dernières élections (Nidaa Tounes, Ndlr) pour dévoiler la vérité sur les assassinats politiques comme ils l’ont d’ailleurs promis», a ajouté le secrétaire général du Watad, en précisant que le gouvernement Essid «doit commencer par assainir le ministère de l’Intérieur pour pouvoir accéder à certaines données (relatives à ces assassinats, Ndlr) et les soumettre à la justice». Z. A. |
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