Au lendemain de l’attentat au musée du Bardo et suite aux déclarations hostiles au Qatar du député d’Afek Tounes, qui a appelé ce pays à ne plus se mêler des affaires internes de la Tunisie, Mohamed Ammar, président de la communauté tunisienne au Qatar, a publié un post sur sa page Facebook, où il plaide la cause du Qatar, le seul pays qui continue d’apporter son aide aux Tunisiens.

Ce qui est pour le moins inexact, sinon exagéré...

Mohamed Ammar a également condamné la position de Ali Bennour, lui rappelant que ses «maîtres, en France, ont reçu du Qatar, en seulement 4 ans, plus de 50 milliards d’euros, alors que la Grande Bretagne, qui aime appeler sa capitale Doha, a reçu, pour sa part, plus de 100 milliards de dollars. Et les 2 pays en demandent davantage» (sic!).

Le Tunisien ami du Qatar qui, lui au moins, a la reconnaissance du ventre, poursuit : «En écrivant ces lignes, je tiens à rappeler que les bandits et les voleurs du peuple, les corrompus et la mafia qui collaborent avec les contrebandiers et ne payent même pas leurs impôts, possèdent au moins 10 milliards de dollars cash, cachés chez eux, alors que l’Etat accuse un déficit budgétaire de 5 milliards dollars et ne pourra même plus payer votre salaire. Avez-vous osé élever la voix pour dénoncer cela, espèce de député corbeau? Ou attendez-vous les miettes de votre part du gâteau… minable?».

Mohamed Ammar a ajouté que 18.000 Tunisiens se trouvent actuellement au Qatar, un pays qui se montre de plus en plus généreux envers eux.

«Savez-vous que le Qatar a mis 25.000 visas à la disposition des Tunisiens et que cela va sans doute aider à absorber le chômage en Tunisie», a ajouté le ressortissant tunisien vivant au Qatar, qui qualifie le député Ali Bennour de «chien» (sic !), et rappelle, au cas où on l’aurait oublié, que l’émir du Qatar a fait construire, l’an dernier, une école en Tunisie et compte en faire construire une autre pour accueillir 3.000 élèves, «qui sera meilleure que la faculté de médecine de Tunis» (sic !).

Les Tunisiens apprécieront cette défense, sans doute désintéressée, du sieur Ammar, ci-devant adorateur du Qatar et de son altissime émir.

Z. A.