Suite à une plainte déposée en printemps 2014 par un homme d’affaires koweitien, le parquet de Paris a saisi, fin février 2015, la brigade financière de la police judiciaire pour enquêter sur cette affaire d’escroquerie.

Selon ‘‘Le Parisien’’, l’homme d’affaires koweitien est gérant d’une société d’import et export de produits de marques françaises vers le Moyen-Orient, dont l'Arabie saoudite.

Suite à un litige commercial avec une tierce partie, il a reçu, en 2009, un chèque de dédommagement de 1 million d’euros (libellé en dirhams) et qui devait être déposé sur les comptes de son entreprise, immatriculée à Dubaï, aux Emirats arabes unis.

Le chèque aurait finalement été encaissé, en juillet 2009, par une société de droit français, créée quelques mois auparavant, et dont le nom correspondait, à deux lettres près, à la sienne.

Le journal parisien a ajouté, citant une source proche de l'affaire que «l'auteur présumé des faits est devenu associé majoritaire dans cette société au printemps 2011, avant d'obtenir tout pouvoir sur son compte bancaire ouvert dans une succursale parisienne d’une banque marocaine, également poursuivie par le plaignant.

La même source ajoute «qu’au moment de récupérer ses fonds, l'homme d'affaires koweïtien se serait vu opposer une fin de non-recevoir de la part de son propre avocat. Ce dernier lui aurait expliqué que son compte avait été bloqué à la demande des services de sécurité français après la réception d'une note rédigée par les autorités saoudiennes, l'accusant de financement du terrorisme et de blanchiment d'argent. D'après le récit du plaignant, encore, cette importante somme d'argent aurait finalement été retirée par son avocat, avec la complicité de la banque».

L’avocat du plaignant n’est autre que Mouldi Ali Moujahed, un avocat salafiste rentré en Tunisie au lendemain de la révolution. En 2012, il a fondé le parti salafiste Al-Assala. Une affaire à suivre…

Z. A.

Illustration: Mouldi Ali Moujahed, un islamiste salafiste soluble dans l'argent.