Le ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, qui parlait en marge d’une conférence-débat sur «Marché de l’emploi: Etat des lieux et réformes urgentes», organisé par le Centre des jeunes dirigeants d’entreprises (CJD), vendredi 27 mars 2015, à l’hôtel Paris, aux Berges du Lac de Tunis, a indiqué que l’Etat n’est pas en mesure d’intégrer tous les diplômés chômeurs dans la fonction publique, tout en appelant les grévistes de la faim à s’installer à leur propre compte et en précisant que l’Etat est disposé à les aider.

Dans un hôtel luxueux de Tunis, on débat doctement sur le chômage entre gens de bonne compagnie.

«Les grèves de la faim mettent en danger la vie des jeunes, ce n’est pas une solution, il faut communiquer. Notre pays est actuellement en guerre contre le terrorisme, nous devons alors garder la tête froide», a-t-il indiqué.

M. Ladhari a aussi précisé que son ministère va aider ces jeunes à trouver un emploi dans le secteur privé et que leurs dossiers sont suivis de près.

«Les jeunes en grève de la faim à Gabès ont été encadrés depuis le début de leur action de protestation», a-t-il ajouté, sans préciser quel type d’encadrement.

Cette affirmation a été démentie par l’Union des diplômés chômeurs (UDC) de Gabès, dont 18 membres sont en grève de la faim depuis le 27 février 2015, qui dénonce le silence des autorités, aucun officiel n’ayant daigné se déplacer pour les rencontrer.

A Gabès, les diplômés chômeurs en grève de la faim mettent leur vie en danger. 

Par ailleurs, Anis Gnaoui, diplômé en 1997 et sans emploi depuis 17 ans, qui observe une grève de la faim depuis 28 jours, a eu, dans la nuit du jeudi 26 mars 2015, une crise de convulsions et un arrêt cardio-circulatoire. Il a été admis en soins intensif à l’hôpital de Gabès.

Y. N. M.