Marche antiterroriste Bardo Banniere

La marche populaire contre le terrorisme a rassemblé des dizaines de milliers de Tunisiens sur l'avenue du 20-Mars, reliant la place Bab Saadoun au musée du Bardo.

Par Imed Bahri

Coïncidence heureuse : cette marche, organisée dimanche 29 mars 2015, suite à l'attentat terroriste perpétré 11 jours plus tôt, au Musée du Bardo (22 morts, en majorité des touristes étrangers), a eu lieu quelques heures seulement après la mort de 9 terroristes, tués à Gafsa par les unités de la garde nationale, dont Khaled Ben Hamadi Chaïbi, alias Lokmen Abou Sakhr, le chef de la Katiba Oqba Ibn Nafaa, branche tunisienne d'Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), qui a planifié cet attentat.

Marche antiterroriste au Bardo

L'avenue du 20-Mars était aujourd'hui noire de monde. Les Tunisiens, et surtout les Tunisiennes, ont défilé en rangs serrés en scandant des slogans exprimant l'unité nationale face au fléau du terrorisme: «Tunisie libre, terrorisme dehors»; «Notre pays est plus fort», «Le financement du terrorisme c'est du terrorisme», «Avec notre unité nationale, nous vaincrons le terrorisme», «Tunisie, pays de la paix, il n'y a pas de place pour le terrorisme»,«Qui a tué Chokri? Qui a tué Brahmi?»... Ils agitaient tous le drapeau national, seule bannière admise en ce jour d'unité nationale, et entennaient l'hymne nationale.

Marche antiterroriste Bardo Avocats

Les avocats prennent part à la marche antiterroriste.

Une marche officielle a eu lieu, également, au niveau de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP). Elle a réuni, autour du président de la république Béji Caïd Essebsi, de l'Assemblée Mohamed Ennaceur et du gouvernement Habib Essid, plusieurs chefs d'Etats étrangers, notamment les présidents français François Hollande, polonais Bronislaw Komorowski et palestinien Mahmoud Abbas, ainsi que les chefs des gouvernements italien Matteo Renzi et algérien Abdelmalek Sellal, ainsi que des ministres, parlementaires, ambassadeurs et responsables d'organisations internationales.

Marché antiterroriste au Bardo.

«Désormais, tout le monde réagit après chaque attentat terroriste comme si l'attentat était perpétré chez lui. C'est nouveau et c'est important», a déclaré le président Caïd Essebsi au quotidien français ''Ouest-France'', alors qu'on annonçait le décès d'une Française, blessée lors de l'attaque à Tunis, qui a succombé à ses blessures, hier dans un hôpital de Tunis.

Les universitaires à la marche antiterroriste du Bardo

Les universitaires à la marche antiterroriste du Bardo.

Dans une courte allocution prononcée à cette occasion, le président de la république a souligné l'unité et la solidarité que les les Tunisiens ont montré face au terrorisme et remercié toutes les personnalités internationales qui se sont associées  la marche pour exprimer leur solidarité à l'égard des Tunisiens et leur détermination à faire face au terrorisme.

Sylvie et Steeve, des Français vivant en Tunisie depuis 8 ans, à la marche antiterroriste du Bardo

Sylvie et Steeve, un couple de Français vivant en Tunisie depuis 8 ans, à la marche antiterroriste du Bardo: "Il n'y a pas de place pour le terrorisme en Tunisie", disent-ils. 

Rappelons qu'une gerbe de fleurs a été déposée devant la plaque commémorative érigée à la mémoire des 22 victimes de l'attentat du Bardo. 

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