«La politique étrangère de la France est toujours menée par la ministre qui a proposé de l’aide à la police de Ben Ali jusqu’à la veille de sa chute»…


C’est ce que déplorent les membres de l’association ‘‘Français-du-Monde’’ (Adfe-Tunisie) dans le communiqué suivant, en appelant à de nouvelles relations fondées sur le respect mutuel et la coopération véritable:  
«Membres de l’association ‘‘Français-du-Monde’’ (Adfe-Tunisie), nous sommes témoins de la marche irréversible du peuple tunisien vers une société fondée sur la justice, la liberté et la dignité, valeurs républicaines universelles dont l’affirmation a également jalonné l’histoire de la nation française. En ce moment crucial, nous tenons à ce que la politique de la France envers la Tunisie réponde à ces aspirations.
Jusqu’au 13 janvier au soir, le président N. Sarkozy et son gouvernement se sont illustrés par leur soutien au régime de Ben Ali. Depuis le 14 janvier, ils affichent apparemment un revirement total de cette politique. Mais nous constatons malheureusement que la politique étrangère de la France est toujours menée par la ministre qui a proposé de l’aide à la police de Ben Ali jusqu’à la veille de sa chute, et que le nouvel ambassadeur de France en Tunisie, connu pour avoir pris la défense du dictateur libyen et approuvé l’intervention militaire américaine en Irak, a manifesté dès son arrivée une grossièreté méprisante envers les journalistes tunisiens, suscitant une réaction de rejet justifiée.
Nous condamnons son attitude, inadmissible de la part du représentant officiel de la France, et demandons fermement à notre gouvernement de faire en sorte que de tels incidents ne se reproduisent plus. Nous estimons qu’il est indispensable de mettre en œuvre effectivement avec la Tunisie une politique de respect mutuel et de coopération véritable.»

 

Association ‘‘Français-du-Monde (Adfe – Tunisie).