Le chef du gouvernement, Habib Essid a démenti, vendredi 3 avril 2015, l'existence d’une police parallèle au sein du ministère de l'Intérieur.
M. Essid, qui répondait aux questions des députés, lors de la séance de dialogue avec le gouvernement, a expliqué: «Il n'y a pas de police parallèle au sein du ministère de l'Intérieur, mais plutôt des personnes connues pour leur allégeance à certains anciens ministres». Ces personnes ont été révoquées et remplacées par d'autres, a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement voulait ainsi faire taire les allégations sur l’existence d’un appareil sécuritaire parallèle mis en place sous le règne de la «troïka», la coalition gouvernementale dominée par le parti islamiste Ennahdha, entre décembre 2011 et janvier 2014. Certains dirigeants politiques ont même affirmé que cet appareil prenait ses ordres auprès des dirigeants d’Ennahdha et qu’il était directement impliqué dans l’assassinat des deux dirigeants de gauche, Chokri Belaïd (le 6 février 2013) et Mohamed Brahmi (25 juillet 2015). A ce propos, M. Essid a fait état d'une étroite collaboration entre les ministères de l'Intérieur et de la Justice pour mettre au grand jour toute la vérité sur ces deux assassinats. I. B. |
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