Le chef de la diplomatie turc Mevlüt Cavusoglu, a, en effet, demandé à l’ambassadeur de Tunisie à Ankara, Mohamed Salah Tekaya, des éclaircissements sur les déclarations attribuées par les médias à M. Baccouche à ce sujet.

«Nous n’apprécions pas qu’un pays, qui plus est musulman, facilite, d’une façon ou d’une autre, le déplacement des terroristes tunisiens vers la Syrie. Il s’agit d’une aide au terrorisme», avait déclaré M. Baccouche, lors d’une conférence de presse à Tunis, jeudi 2 avril 2015.

Il convient d'ajouter que l'ambassadeur de Tunisie à Ankara a rencontré un haut responsable du ministère turc des Affaires étrangères auquel il a expliqué que les propos de M. Baccouche ont été sortis de leur contexte par les médias et que la Tunisie espère développer la coopération entre les deux pays dans la lutte contre le terrorisme, notamment en matière d'échange de renseignements sur le mouvement des jihadistes tunisiens qui traverseraient le territoire turc, en route vers (ou de retour de) Syrie. 

Le reproche est souvent fait à la Turquie de laisser des jihadistes rejoindre l'Etat islamique (Daêch) en Syrie et en Irak. Mais Ankara s’en est toujours défendue en affirmant avoir pris des mesures sérieuses pour renforcer la sécurité à ses frontières.

Rappelons que plus de 3.000 Tunisiens combattent en Syrie dans les rangs des groupes jihadistes.

Y. N. M.