Salem LabiadhSoupçonné d’être derrière les grèves des enseignants du secondaire, le député Salem Labiadh, ancien ministre de l’Education, rompt le silence et contre-attaque.

Le député du Mouvement Echaâb (nationaliste arabe) s’est attaqué, lors de la séance plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), jeudi 2 avril 2015, aux responsables actuels du ministère de l’Education, dont il avait la charge dans le gouvernement de l’islamiste de Ali Larayedh (mars 2013-février 2014).

Le gouvernement actuel a commis des erreurs et ne mérite pas de bénéficier de circonstances atténuantes, a-t-il estimé, en parlant des nombreux dépassements enregistrés au sein du ministère de l’Education, qui continue, notamment, de verser les salaires à des enseignants décédés ou partis travailler dans les pays du Golfe.

M. Labiadh, qui a passé une année à la tête du ministère de l’Education sans parvenir à mettre fin à ces dépassements, a-t-il le droit, aujourd’hui, de critiquer l’actuel détenteur du poste, Neji Djelloul, qui a pris ses fonctions il y a seulement 3 mois?

Salem Labiadh, un soi-disant «indépendant», qui a soutenu la candidature de Moncef Marzouki à la présidence de la république, est membre du même parti que le secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, Lassaad Yaakoubi, qui conduit le mouvement de protestation des enseignants.

Honni soit qui mal y pense! Rappelons aussi que Salem Labiadh avait annoncé sa démission de son poste de ministre de l’Education, au lendemain de l’assassinat, le 25 juillet 2013, du député de gauche Mohamed Brahmi, appartenant à sa même famille politique. Mais il n’a pas cru devoir quitter le ministère qu’après la dissolution, en février 2014, du gouvernement Ali Lârayedh. Autant dire qu’il a été poussé à la porte!

Z. A.

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