M. Caid Essebsi, qui effectue sa deuxième visite d'Etat à l'étranger depuis son élection à la magistrature suprême, en décembre dernier, sera accueilli à l'hôtel des Invalides, par M. Hollande, avant d’avoir un entretien avec le chef d'Etat français au Palais de l'Elysée.

Le président de la république rencontrera aussi le président du Sénat Gérard Larcher et donnera une allocution au Palais du Luxembourg, siège du Sénat.

Le chef de l’Etat sera également reçu par le Premier ministre Manuel Valls, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone et la Maire de Paris Anne Hidalgo.

Cette visite d'Etat se veut un hommage à la Tunisie post-révolution et une marque de soutien à son processus démocratique, souligne la presse française. Elle intervient peu de temps après l'attaque terroriste du Musée du Bardo (18 mars 2015) et la marche internationale contre le terrorisme (29 mars) à laquelle une forte délégation française a participé, conduite par le président Hollande, qui était accompagné de Claude Bartolone et de l'ancien Maire de Paris Bertrand Delanoë, tous deux natifs de Tunisie, ainsi que du secrétaire d'Etat aux affaires européennes et de plusieurs députés.

«La France, amie de la Tunisie devait être là aujourd'hui», a déclaré François Hollande après avoir participé à cette marche, ajoutant que «le terrorisme a voulu frapper un pays, la Tunisie, qui avait engagé le printemps arabe et qui a eu un parcours exemplaire en matière de démocratie».

Au lendemain de l'attaque du Musée du Bardo, qui a fait 22 victimes, dont 4 touristes français, le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'est prononcé, lors d'une conférence de presse à Tunis, en faveur d'une coopération plus complète dans la lutte contre le terrorisme, au niveau des enquêtes et de la collecte des informations. Une coopération qui se concrétisera, a-t-il soutenu, dans le domaine de la protection des frontières et de la maîtrise des flux terroristes autour d'un programme précis qui sera finalisé dans les semaines et mois à venir.

Béji Caid Essebsi, qui était l'invité du ‘‘Grand rendez-vous’’ de dimanche sur Europe1, le 22 mars dernier, avait insisté sur l'urgence pour tous les pays de la Méditerranée de faire front contre le terrorisme et de soutenir les efforts de la Tunisie dans son combat contre ce fléau, relevant que la sécurité de la région dépend inéluctablement de celle de la Tunisie en tant que pilier d'équilibre pour toute la Méditerranée.

Au cours de sa visite en France, Béji Caid Essebsi est également attendu à l'université Paris 1 - Sorbonne où il a fait ses études. Et sera fait, à cette occasion Doctor Honoris Causa.

Il rencontrera également des représentants de la communauté tunisienne établie en France.

I. B. (avec Tap).