Selon le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, chargé des affaires arabes et africaines, «la Turquie a compris le contexte de la déclaration du ministre» tunisien.

Lors d'une conférence de presse, jeudi dernier à Tunis, M. Baccouche avait déclaré que «la Tunisie avait informé la partie turque de la nécessité de prendre les mesures qui s'imposent et qui sont propres à ne pas favoriser la montée du terrorisme en Tunisie».

M. Baccouche avait également précisé que la Tunisie mènera une action à travers les canaux diplomatiques en direction de la Turquie pour qu’elle interdise le transit de Tunisiens via ses territoires pour aller combattre en Syrie et en Irak.

M. Abdouli a précisé, samedi 4 avril 2015, à l’agence Tap, que le département des Affaires étrangères a adressé, le jour même de la conférence de presse du ministre, une correspondance à l'ambassadeur de Tunisie à Ankara, Mohamed Salah Tekaya, pour clarifier la position tunisienne.

L'ambassadeur s'est chargé d'en transmettre le contenu à un responsable du ministère turc des Affaires étrangères qui a dit comprendre le contexte dans lequel s'inscrivait la déclaration du ministre tunisien, a précisé M. Abdouli, assurant que le «dossier est ainsi clos».

«Taieb Baccouche n'a nullement accusé la Turquie d'aider des jihadistes tunisiens à entrer en Syrie», a-t-il encore souligné. Selon le secrétaire d'Etat, M. Baccouche n'a fait que répondre à la question d'un journaliste sur une éventuelle implication de la Turquie dans l’entrée des jihadistes en Syrie.

Citant le ministre des Affaires étrangères, M. Abdouli a précisé «M. Baccouche avait indiqué qu'il allait demander à la Turquie de ne ménager aucun effort pour interdire l'entrée de Tunisiens sur le territoire syrien dès lors qu'ils reviennent dans le pays comme terroristes».

Plusieurs médias avaient rapporté, vendredi, l'information selon laquelle l'ambassadeur de Tunisie à Ankara a été convoqué au ministère turc des Affaires étrangères en réaction aux propos tenus par Taieb Baccouche qui ont été considérés comme «des accusations envers la Turquie de faciliter le transit des jihadistes vers la Syrie».

I. B. (avec Tap).