Le président de la république s'est recueilli, aujourd'hui, sur la tombe de l'ancien président Habib Bourguiba, à l'occasion du 15e anniversaire de sa mort.
Par Yüsra N. M'hiri
Beji Caïd Essebsi s'est rendu, ce lundi 6 avril 2015, au mausolée Bourguiba, à Monastir, ville natale du 1er président de la république tunisienne. C'est la première fois qu'il salue la mémoire du «Combattant suprême» en tant que chef de l'Etat. Il était accompagné de Mohamed Ennaceur, président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), et des ministres de l'Intérieur, Najem Gharsalli, de la Défense Farhat Horchani, de la Justice Mohamed Salah Ben Aïssa et des Affaires étrangères Taieb Baccouche.
Ancien ministre de l'Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères, dans les années 1960-1980, Béji Caïd Essebsi s'est toujours réclamé de l'héritage de celui qui a bâti l'Etat tunisien moderne, émancipé les femmes et développé l'enseignement.
Le «zaim» (leader), père de la nation et principal acteur de l'indépendance de la Tunisie, qui a gouverné le pays, en tant que président de la république, du 25 juillet 1957 au 7 novembre 1987, est décédé, le 6 avril 2000, dans sa résidence à Monastir, à l'âge de 97 ans. Il a passé les 13 dernières années dans une sorte d'exil intérieur, ne recevant que les membres de sa famille et quelques personnalités internationales, tels que le journaliste Jean Daniel et la veuve de Pierre Mendes-France.
La mort d'Habib Bourguiba a suscité une vague de profonde tristesse en Tunisie mais aussi en Europe et dans le monde arabe. Plusieurs personnalités politiques avaient pris par à ses funérailles, tels le prince Moulay Rachid (Maroc), Feu Yasser Arafat (en qualité de président de l'autorité palestinienne), Jacques Chirac (président français), Abdelaziz Bouteflika (président algérien)... pour ne citer qu'eux.
Béji Caid Essebsi et la délégation l'accompagnant se recueillent sur la tombe de Bourguiba.
Pour beaucoup de Tunisiens, le leader Bourguiba vit toujours à travers son oeuvre historique et sa philosophie politique, communément appelée «bourguibisme», qui est un mélange de réformisme, de modernisme et de realpolitik... dont s'inspire encore les hommes politiques se réclamant de son héritage, à commencer par Béji Caïd Essebsi.
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