Chokri Belaid et Faouzi Ben MradLe 6 avril 2013, l'avocat et militant politique Faouzi Ben Mrad mourait, à la suite d'une crise cardiaque. Ses collègues ont célébré le 2e anniversaire de sa mort.

Il y a 2 ans, Me Ben Mrad a rendu l’âme, à l'hôpital de Nabeul, des suites d’un malaise cardiaque, laissant une femme et 2 enfants en bas âge. Certains de ses collègues, notamment Me Abdenaceur Laouini, Bassem Trifi, Riadh Ben Hmida et Assia Ben Haj Salem, ont rendu visite, dimanche 5 avril 2015, à sa famille, et notamment sa veuve, Me Fadia Ben Hadhria, pour partager leur douleur et leur montrer leur solidarité.

Abdennaceur Laouini et la veuve de Faouzi Ben Mrad

Abdennaceur Laouini et Me Fadia Ben Hadhria, la veuve de Faouzi Ben Mrad.

Feu Faouzi Ben Mrad a toujours dénoncé la répression et l’injustice, depuis qu’il était étudiant, membre de l'Union générale des étudiants de Tunisie (Uget) et président du club des juristes à la faculté de droit de Tunis.

Dans les années 90, il a occupé la fonction de secrétaire général de l'Association tunisienne des jeunes avocats (ATJA) et cofondé, en 1999, l'Organisation arabe des jeunes avocats (OAJA).

Abdennaceur Laouini et les enfants de Faouzi Ben Mrad

Me Laouini avec les enfants de son défunt collègue. 

Au lendemain de la révolution de 2011, Me Ben Mrad a fait partie du «Groupe des 25 avocats» qui s’est engagé dans la dénonciation des affaires de corruption liées à l'ancien régime. A ce titre, il a joué un rôle majeur dans la dissolution du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), l'ancien parti au pouvoir.

Me Ben Mrad a été aussi porte-parole et membre du Comité de défense de Chokri Belaid, assassiné le 6 février 2013 par des extrémistes religieux. Il en a, cependant, été écarté par la famille Belaid suite à ses déclarations jugées trop incendiaires.

Faouzi Ben Mrad et Chokri Belaid

Les défunts Faouzi Ben Mrad et Chokri Belaid: deux frères de combat.

Me Ben Mrad a rendu l’âme, deux mois, jour pour jour, après le décès de son camarade, ami et frère de combat Chokri Belaïd. Ils s’étaient engagés ensemble aux côtés des révoltés du bassin minier à Redeyef, gouvernorat de Gafsa (sud-ouest), en 2008, et de ceux du soulèvement populaire contre la dictature e Ben Ali, en décembre 2010.

Y. N. M.

{flike}