Mbarka Brahmi Cap FM«Les responsables de la montée du terrorisme et des assassinats politiques en Tunisie sont toujours au pouvoir», a estimé Mbarka Brahmi.

La veuve de Mohamed Brahmi, député de gauche assassiné par des extrémistes religieux, elle-même députée du Front populaire à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), a indiqué, dans une interview accordée à Cap FM, à l’occasion de la 77e commémoration de la Fête des Martyrs, jeudi 9 avril 2015, que «la Tunisie célèbre la mémoire de ses enfants tombés sous les tirs des colonisateurs français, mais aussi ceux sous tués par des Tunisiens», par allusion aux dirigeants politiques tués par des extrémistes religieux, notamment Lotfi Nagdh, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, ainsi qu’aux soldats et policiers victimes du terrorisme.

Parlant avec une voix basse et sereine, qui témoigne d’une paix intérieure retrouvée, Mbarka Brahmi a tenu à réconforter les familles endeuillées par la terreur, en prenant grand soin de respecter leur dignité et leurs douleurs.

«Hélas, aujourd’hui, on n’arrête pas de compter nos martyrs et nos blessés, et ceux qui ont permis au terrorisme de s’installer et de proliférer se sont fait une image bien trop lisse et se présentent comme des démocrates, dans l’impunité totale. Pire encore, ils se sont faufilés de nouveau au pouvoir», a-t-elle dit, par allusion au parti islamiste Ennahdha, qui a conduit la «troïka», l’ex-coalition au pouvoir ayant régné de décembre 2011et janvier 2014, et laissé l’extrémisme religieux s’installer dans le pays.

Mme Mbarki a toujours accusé le parti Ennahdha d’être responsable de l’assassinat de son époux.

A. F.

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