Invité, dans la soirée du vendredi 10 avril 2015, de l’émission ‘‘Chokran Âla Al Houdhour’’, animée par Boubakar Akacha sur la chaîne nationale Watania 1, Houcine Jaziri a qualifié le taux élevé de la dette tunisienne en utilisant une expression populaire politiquement incorrecte à l’égard de nos compatriotes juifs («cheham ihoud»).

Ce lapsus, dont il s’est empressé de s’excuser, lui a valu de nombreuses critiques dans les réseaux sociaux. D’autant que Houcine Jaziri n’est pas à son premier lapsus du genre, peu aimable à l’égard des juifs.

Fin décembre 2012, alors qu’il était secrétaire d’Etat chargé de l’Immigration et des Tunisiens à l’étranger, il a essayé de justifier l’attaque contre des militants de Nidaa Tounes réunis dans un hôtel de Djerba, menée par des extrémistes religieux et notamment des militants du parti islamiste Ennahdha.

Cherchant des circonstances atténuantes aux agresseurs, qui ont utilisé des bâtons et des épées, le sieur Jaziri a déclaré: «Le meeting de Nidaa Tounes a lieu dans un hôtel appartenant à un juif, ce qui a contribué à envenimer la situation» (sic !).

Cette déclaration, on ne peut plus maladroite, lui avait valu, à l’époque, une volée de bois vert sur les réseaux sociaux.

Croyant se rattraper, M. Jaziri a aggravé son cas, en déclarant dans la même émission, avoir été lui-même victime d’antisémitisme (sic !). Et tout en précisant que plusieurs de ses amis sont des juifs, il a ajouté: «Je profite de l’occasion pour leur souhaiter Joyeux Noël» !

Voilà donc un islamiste qui met les juifs et les chrétiens (ô les infidèles!) dans le même sac. On ne peut pas lui en vouloir: c’est son inconscient d’ancien extrémiste religieux qui parle.

Z. A.