Des activistes de la société civile ont lancé, sur les réseaux sociaux, une campagne de soutien au ministre des Affaires religieuses, pris pour cible par des extrémistes.
«Soutenons notre ministre Othman Battikh. Il est en train de sauver le pays» : tel est le slogan de cette campagne lancée pour contrecarrer les critiques dont l’ex-mufti de la république fait l’objet de la part des extrémistes religieux, dont plusieurs imams salafistes wahhabites, partisans du parti islamiste Ennahdha et du Congrès pour la république (CpR), formation islamiste dirigée par l’ex-Nahdhaoui Imed Daïmi. Les adversaires de Othman Battikh lui reprochent, notamment, d’avoir pris une série de mesures pour permettre à l’Etat de reprendre le contrôle de certaines mosquées squattées par des extrémistes religieux, notamment la grande mosquée Zitouna, à Tunis. On l’accuse aussi de vouloir imposer le contenu des prêches, or il n’en est rien. Le ministre a juste remplacé des imams jihadistes, appelant à la violence, à la haine et à la fitna (discorde), par des imams modérés, qui prêchent l’ouverture et la tolérance et rejettent l’extrémisme sous toutes ses formes. Cela n’est pas, bien sûr, du goût de ceux qui veulent utiliser les mosquées comme des tribunes pour diffuser la propagande politique ou pour recruter les fidèles pour le jihad. Z. A. |
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