Mohamed Nouri Jouini, ministre de la Planification et de la Coopération internationale, a présenté, aujourd’hui, sa démission du gouvernement provisoire.

 


Cette démission intervient moins de 24 heures après celle du Premier ministre Mohamed Ghannouchi, et quelques heures après son collègue Afif Chelbi, ministre de l'Industrie et de la Technologie.
Comme son collègue, M. Jouini est un technocrate. Même s’il n’est pas membre de l’ex-parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (Rcd), son talon d’Achille c’est d’avoir été membre du dernier gouvernement de l’ex-dictateur.
Après son départ, il ne reste au gouvernement provisoire aucun ministre ayant travaillé avec Ben Ali. Cela aidera-t-il à sauver le 3e gouvernement post-Ben Ali? Ou accélérera-t-il la chute du gouvernement du nouveau Premier ministre Béji Caïd Essebsi?
Ces démissions interviennent à un moment où l’opinion publique semble très divisée entre les tenants de la rupture et qui appellent à la dissolution du gouvernement de transition et l’élection d’une assemblée constituante pour restaurer la légitimité républicaine. Et ceux, représentant la «majorité silencieuse» selon les termes de Ghannouchi, qui commence à se mobiliser pour défendre ce gouvernement et à appeler au retour de l’ordre dans le pays.