Pour éteindre les feux et arrêter les violences, il a fallu que toutes les forces de la région interviennent et on a demandé même du renfort des régions voisines. La poursuite des malfaiteurs a duré de 21heures à minuit. Bilan selon les habitants: 80 blessés.
Les raisons de ce soulèvement n’ont aucun lien avec la politique et les politiques. Des usines qui emploient les milliers d’ouvriers ont été prises d’assaut par Awled Ayar, une communauté du centre-ouest et qui vit (et travaille) dans la ville depuis plusieurs années. Que veulent Awled Ayar? Selon des témoins, ils exigent de déplacer toutes les usines dans leur région natale, sinon ils mettent les feux partout.
Des émeutes se sont déclenchées entre cette population et les patrons d’usines avec à l’appui, armes blanches. «Nous avons vécu une nuit terrible. Les avions n’ont pas cessé de pétarader. C’était horrible. Nous nous préparons ce soir au pire et pas seulement à Ksar Hellal, mais à Moknine, à Bouhjar, à Sayada et dans toutes les villes dotées d’usines», raconte à Kapitalis, Samira. Qui dit qu’il y a eu aujourd’hui du renfort de la part de Awled Ayar». Cette communauté a tenté de casser la statue de Bourguiba et de vouloir la remplacer par celle de Bouazizi.
Z. A.