Le gouvernement français, qui veut aider au rapatriement des  réfugiés égyptiens à la frontière tuniso-libyenne, a affrété un premier qui est arrivé hier matin à l'aéroport de Djerba.


L’ambassadeur de France, Boris Boillon, s’est déplacé dans l’île pour coordonner, avec le consul honoraire de France à Djerba, cette opération avec la direction de l’aéroport, l’administration des douanes et la police tunisiennes.
Les gros porteurs aériens permettront de rapatrier un total de plus de 5.000 Égyptiens en lien avec les autorités tunisiennes, égyptiennes et le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Hcr). 6 avions devaient acheminer hier 1.084 personnes dès la première journée. 2 avions, à raison de 3 rotations quotidiennes, seront engagés lors des 4 prochains jours. Des agents du Centre de crise du ministère des Affaires étrangères et européennes français, une équipe médicale de la Croix-Rouge et de l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires assurent la prise en charge des Égyptiens embarqués à bord des avions.
Par ailleurs, le bâtiment Mistral est engagé pour effectuer une rotation maritime de Zarzis vers le port d’Alexandrie. Le navire devrait quitter le port de Toulon le 5 mars à destination du port de Zarzis. Il permettra d'évacuer 900 réfugiés égyptiens.
Ces actions, menées en coordination avec l’Union européenne (UE), répondent aux appels internationaux lancés par le Hcr et par l’Egypte.
Dans un communiqué, l’ambassade de France «rend hommage au peuple tunisien pour l’extraordinaire élan de solidarité dont il fait preuve depuis le début de la crise envers les réfugiés en provenance de Libye et salue l’action décisive des autorités tunisiennes pour le bon déroulement des opérations d'évacuation à la frontière.»