Imed Daimi CpRUne quinzaine de cadres du Congrès pour la république (CpR) ont annoncé leur démission collective, à cause de la «mauvaise gestion» de Imed Daïmi.

Les quinze démissionnaires (membres du conseil national, présidents de commissions exécutives et secrétaires généraux régionaux et locaux) ont justifié leur décision, dans le texte de leur démission, par «l’impossibilité de réformer le parti, depuis que Imed Daïmi en a pris le secrétariat général.»

Ils reprochent à ce dernier «une gestion chaotique, des décisions unilatérales et à l’emporte-pièce et un manque de transparence financière».

Ils ont aussi évoqué «des conflits entre les membres du bureau politique qui ont abouti au recul spectaculaire du parti lors des dernières législatives.»

Les démissionnaires sont : Tahar El-Aloui (Kasserine), Fadhel El-Kadri (Ben Arous), Hassen Zahou (Tunis), Karem Ben Ghorbel (Ben Arous), Kamel Slama (Tunis), Mohamed Ali Aboudi (Kairouan), Mohamed Ali Adouania (Bizerte), Mourad El-Idi (Tunis), Nabil Farah (Tunis), Sami Lazaar (Kram), Ali Mokdad (Tunis), Ali El-Âtri (Tataouine), Ali El-Fekih (Kebili), Sobhi Haddaji (Medenine) et Ramzi Zouaoui (Tunis). Le CpR a été fondé en 2001 par Moncef Marzouki.

Au lendemain des élections d’octobre 2011, son fondateur a été désigné – par le parti islamique Ennahdha, vainqueur de ces élections – président provisoire de la république et plusieurs de ses cadres (Abdelwaheb Maatar, Slim Ben Hamidane, et autres Sihem Badi) ont intégré le gouvernement dominé par les islamistes, où ils ont brillé par leur incompétence crasse.

Imed Daïmi, ancien dirigeant islamiste chargé par Ennahdha d’infiltrer le parti de Moncef Marzouki, quand celui-ci était opposant au régime de Ben Ali et vivait en exil à Paris. Il a pris le contrôle du parti en 2013 pour en faire une succursale d’Ennahdha.

I. B.

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