M. Chebbi, qui s'exprimait en marge de la réunion du bureau politique de son parti à Hammamet-Sud, a expliqué que le gouvernement tarde à engager de grandes réformes relatives au développement régional, à l'investissement, à la santé et à l'éducation.

Il a déploré aussi l'échec dans la mise en place des institutions politiques de la deuxième république et la consolidation des droits de l'homme, par allusion, notamment, au retard pris dans l’installation du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

Issam Chebbi a noté que la montée des tensions sociales, la vague des grèves sectorielles et les protestations dans les régions montrent que les Tunisiens ont perdu espoir en l'avenir, en l’absence d'une vision gouvernementale claire capable de traiter les dossiers urgents, d’améliorer la situation et de rassurer les citoyens.

Abordant le dossier du terrorisme, M. Chebbi estimé que «la Tunisie n'a pas encore de stratégie nationale claire pour combattre ce fléau», ajoutant que «le gouvernement se contente, aujourd’hui, de répliquer aux attaques terroristes».

Evoquant le projet de création d'un front démocratique populaire regroupant les partis socio-démocrates, le dirigeant d'Al-Joumhouri a précisé que le bureau politique de son parti est en train d’examiner certains points relatifs à la structure politique et aux composantes de ce front, ajoutant que plusieurs personnalités nationales ont exprimé le désir d’en faire partie.

I. B. (avec Tap).