Le parti s’appelle Mouvement l’avenir de la Tunisie (MAT), un nom provisoire qui doit recueillir l’accord de tous les membres fondateurs. «Nous avions encore quelques réunions pour tout finaliser et nous ferons une annonce officielle dans une quinzaine de jours», a déclaré Mehdi Mannai, membre du MAT.

Selon les futurs dirigeants du parti, la scène politique actuelle n’est pas assez riche et les 3 grands mouvements, Nidaa Tounes, Ennahdha et le Front populaire, ont laissé une place pour une autre grande formation, qu’ils promettent de combler.

Quid de l’idéologie du MAT et de son positionnement politique? «C’est un parti centriste qui regroupera aussi bien des gens de gauche que des islamistes», répond, assez vaguement du reste, Mehdi Mannai.

Parmi les fondateurs du parti, on cite Me Samir Abdelli, le journaliste Borhen Bsaies, ancien propagandiste de Ben Ali, et Ahmed Saïdi, ex-député d’Al-Moubadra.

On parle aussi de Sadok Korbi, ancien ministre de l’Education et ancien ambassadeur de Tunisie au Maroc sous Ben Ali.

Ce dernier, rappelons-le, avait passé près d’un mois en détention, pour abus de pouvoir, dans une affaire à Rabat, remontant à 2010.

Borhen Bsaies avait passé, lui aussi, plusieurs mois de prison, après la révolution de janvier 2011, dans une affaire de corruption, avant d'être libéré après le paiement d'une caution. 

Y. N. M.