C’est le thème d’un séminaire de l’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne (Iesue), co-organisé avec l’Association de recherches sur la démocratie et le développement (Ardd) et Cerss (Rabat), et Ieei (Lisbonne) avec le soutien de la Coopération portugaise (Ipad).
Le séminaire, qui se tiendra les 9 et 10 mars à l’hôtel Golden Tulip Carthage Tunis Hotel, au nord de Tunis, partira des interrogations et des défis relatifs au processus de transition en Tunisie en questionnant d’autres expériences de transition démocratique. «Il n’est aucunement question de donner des leçons toutes prêtes», disent les organisateurs. Ils ajoutent: «Chaque expérience de transition est unique, et chaque processus a ses contours et ses contextes propres qui dictent en grande partie la forme et le rythme que prend la transition, les étapes franchies, et enfin son aboutissement. Mais les phases transitionnelles, en dépit des distances dans le temps et dans l’espace, ont aussi des traits communs. Connaître les points forts ainsi que les points faibles, les démarches réussies ainsi que les moins bien réussies d'expériences semblables peut aider les acteurs de la transition en Tunisie à éviter des pièges et s’épargner des erreurs de parcours à l’aboutissement démocratique.»
Le débat portera sur 7 axes majeurs relatifs à la problématique de la transition démocratique en Tunisie, en Espagne, au Portugal, en Pologne, en Afrique du Sud et en Amérique Latine.
Outre Radhouan Nouicer, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères de Tunisie, et João Gomes Cravinho, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et à la Coopération du Portugal, on annonce la participation d’Alvaro de Vasconcelos (France), Iyadh Ben Achour (Tunisie), António Vitorino (Portugal), Sadok Belaid (Tunisie), Maria do Rosário de Moraes Vaz (Espagne), Narcís Serra i Serra (Espagne), Haykel Ben Mahfoudh (Tunisie), Teresa de Sousa, Público (Portugal), Emilio Cassinello (Espagne), Hafidha Chkir (Tunisie), Ezzedine Saidane (Tunisie), Nicolás Sartorius (Espagne), Aleksander Smolar(Pologne), Abid Briki (Tunisie), Abdelaziz Haleb (Tunisie), Hafedh Zaafrane (Tunisie), Mokhtar Trifi (Tunisie), José Luís da Cruz Vilaça (Portugal), Samir Taïeb (Tunisie), Chafik Sarsar (Tunisie), Amr Elshobaki (Egypte), Gema Martin Muñoz (Espagne), Fethi Touzri (Tunisie), Slahedine Jorchi (Tunisie), Tawfik Bouderbala (Tunisie), Abdallah Saaf (Maroc), Sandrine Lefranc (France), Chawki Tabib (Tunisie), Mounia El Abd (Tunisie) et Leonello Gabrici (Belgique).
L’Iesue, basé à Paris, est une agence européenne, autonome jouissant d’une totale liberté intellectuelle et joue un rôle de think tank en menant des recherches sur les questions stratégiques. L’Iesue a organisé deux workshops à Bruxelles visant à identifier les attentes et les besoins en matière de coopération européenne qui ont préparé le terrain pour le projet sur les Expériences de Transition Démocratique, dont le séminaire international de Tunis, co-organisé avec l’Ardd, est la première manifestation publique.
L’Ardd est une association scientifique tunisienne récemment fondée. Présidée par le professeur émérite d’économie Azzam Mahjoub, elle œuvre à soutenir, par la réflexion et le débat ouvert, la construction démocratique et à promouvoir un développement socio-économique fondé sur l’équité et la préservation de l’environnement.